| 13 vues | Patrick BUKASA
Lancement officiel de la marque Impact pour la prise en charge du diabète et des maladies cardiovasculaires en RDC

Le diabète constitue un problème majeur de santé publique et un lourd fardeau économique à l’échelle mondiale, n’épargnant pas la République Démocratique du Congo (RDC). Cette maladie chronique, désormais qualifiée d’épidémie silencieuse, est étroitement liée à un risque cardiovasculaire élevé, à de multiples complications invalidantes et à un impact socio-économique considérable.
Les données récentes issues de l’Atlas du Diabète de la FID (2025) révèlent que 11,1 % de la population adulte mondiale (âgée de 20 à 79 ans), soit 1 personne sur 9, vit actuellement avec le diabète, et plus de 40 % d’entre elles ignorent leur condition. À l’échelle mondiale, 589 millions de personnes en sont atteintes, dont plus de 24 millions dans la région Afrique (AFR). À l’horizon 2050, ce chiffre pourrait dépasser les 59 millions, soit une augmentation de 142 %.
En RDC, la situation sanitaire est préoccupante avec une prévalence de 7 % pour le diabète et de 30 % pour l’hypertension artérielle, mettant sous forte pression un système de santé déjà fragile. Par ailleurs, de nombreux prestataires de soins ne bénéficient pas d'une formation continue et adaptée à la prise en charge de ces maladies chroniques non transmissibles (MCNT), accentuant les inégalités dans l’accès aux soins.
Dans le but d’améliorer la prise en charge des maladies chroniques, notamment au niveau communautaire, SANOFI, en partenariat avec des acteurs locaux et internationaux, a officiellement lancé la marque IMPACT le 20 mai 2025, lors d’une cérémonie solennelle organisée à l’hôtel Pullman de Kinshasa.
Cette initiative vise à faciliter l’accès à des traitements efficaces contre le diabète, en proposant notamment une molécule thérapeutique innovante à coût réduit, conçue pour alléger la charge financière pesant sur les patients, particulièrement ceux issus de milieux défavorisés.
La cérémonie a été marquée par la signature d’un accord de subvention entre SANRU et SANOFI Global Health Unit (GHU). Ce partenariat, exclusivement destiné à des fins pédagogiques et scientifiques, a permis la formation de plusieurs professionnels de santé, ainsi que l’élaboration de guides thérapeutiques, de modules de formation et de référentiels de compétences adaptés à la réalité congolaise.
SANOFI GHU, représentée par le Dr Khayar Kane et M. Thibaud Lefort, a également annoncé le prochain lancement de l’insuline Glargine à coût préférentiel à Kinshasa, garantissant une qualité équivalente à l’insuline standard. Cette initiative s’inscrit dans la mission sociale de SANOFI, visant à rendre les traitements plus accessibles, tout en garantissant leur efficacité. Ce programme a été salué par les différents participants, notamment les autorités sanitaires, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les représentants de la société civile.
Ce projet vise à alléger le fardeau du diabète et hypertension en RDC et à renforcer les compétences des professionnels de santé. La lutte des maladies chroniques non transmissibles dont le diabète sucré devrait figurer parmi les priorités dans le domaine de la santé auprès des décideurs politiques.
Malgré les efforts en cours pour améliorer l’accès aux soins, la prise en charge du diabète reste encore limitée en RDC, principalement en raison du coût élevé des traitements et du manque de formation des prestataires. Pourtant, le diabète peut être efficacement pris en charge, et ses complications évitées ou retardées grâce à un dépistage précoce et à un traitement régulier. Cette molécule Impact vient soulager la population congolaise soufrant de cette maladie à faible cout, permettant à toutes les souches sociales de s’en procurer.
Le lancement de la molécule IMPACT représente une avancée significative dans la lutte contre cette maladie, en offrant à la population congolaise un traitement efficace à faible coût, accessible à toutes les couches sociales. Cela contribuera non seulement à améliorer la santé des patients, mais aussi à réduire la mortalité et les complications associées.
Lutter contre les maladies chroniques non transmissibles, en particulier le diabète et l’hypertension, doit désormais figurer parmi les priorités stratégiques de santé publique en RDC, avec une implication accrue des décideurs politiques, des partenaires techniques, et des acteurs communautaires.
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