La RDC est le deuxième pays le plus touché par le paludisme dans le monde, représentant 12% des cas mondiaux, mais elle n'a bénéficié que de peu de nouveaux investissements dans la lutte contre le paludisme et les efforts de surveillance jusqu'à une date récente. Les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme à falciparum en RDC sont désormais menacés par l'émergence et la propagation d'une résistance aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT), les traitements de première intention contre le paludisme. Des rapports provenant du Rwanda et de l'Ouganda voisins au cours des 6 dernières années indiquent une émergence préoccupante d'une mutation validée par l'OMS (K13 R561H) et de mutations candidates (469F/Y 675V) associées à la résistance à l'artémisinine. 1,2 L'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill (UNC) collabore étroitement avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) de la RDC et ses partenaires nationaux depuis plus de 15 ans, publiant près de 50 articles sur le paludisme. Ensemble, nous avons produit les premières cartes nationales du paludisme depuis 19513 et utilisé le séquençage par sonde d'inversion moléculaire (MIP) pour étudier l'évolution des parasites résistants aux médicaments à partir d'échantillons provenant d'une enquête nationale de 2013.4 Nous continuons à collaborer dans le cadre de divers projets de recherche sur le paludisme. Cependant, une grande partie de notre travail a nécessité le séquençage et l'analyse dans des laboratoires bien équipés en dehors de la RDC. La détection des mutations associées à la résistance est importante dans le contexte de la gestion des cas et de la surveillance. Cependant, les méthodes de séquençage du paludisme largement utilisées ont été limitées à des laboratoires bien équipés en dehors de la RDC. Nos partenaires de l'Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), le premier centre de recherche biomédicale de la RDC avec une expertise établie en matière de séquençage viral de nouvelle génération, sont maintenant prêts à établir une capacité de séquençage du paludisme à haut débit dans le pays. En collaboration avec le PNLP de la RDC, l'INRB, l'École de santé publique de Kinshasa (KSPH), SANRU Asbl (le plus grand partenaire de mise en œuvre de la lutte contre le paludisme en RDC) et l'Université de Brown, nous proposons d'établir le programme PaluSeq (séquençage du paludisme) pour une surveillance ciblée et nationale des mutations de résistance aux médicaments antipaludiques et pour le renforcement des capacités en RDC. Les résultats seront communiqués au PNLP lors de réunions régulières des parties prenantes et à l'OMS si/quand des marqueurs de résistance à l'artémisinine validés ou candidats sont identifiés. Le projet sera également soutenu par un comité consultatif externe composé d'éminents malariologistes travaillant en Afrique, qui examinera les activités du projet chaque année et pourra nous aider à diffuser les résultats à l'ensemble de la communauté scientifique.

Objectifs

I. Objectifs général:

Identifier en temps quasi réel les nouvelles mutations de résistance aux médicaments antipaludiques en RDC.


II. Objectifs spécifiques :



  1. Collecter des échantillons dans le cadre des soins de routine du paludisme dans les établissements de santé pour la surveillance de la résistance aux médicaments et le rapport en temps quasi réel du NCMP sur une période de trois ans ;
  2. Former et équiper une nouvelle génération d'épidémiologistes moléculaires congolais spécialisés dans le paludisme. 


Bénéficiaires

1.Tous les sites sentinelles de la république Démocratique du Congo ; 2. Les patients présentant des symptômes du paludisme; 3. La population congolaise


Cartographie

 Le programme est mis en œuvre dans 9 ZS de 9 DPS de la RDC.


Equipe de gestion

  1. Dr Joris LIKWELA : PM
  2. Dr Aliocha NKODILA : Suivi & Evaluation (M&E)


Source de financement

Fondation Bill Gates & Melinda (FBGM)


Durée du projet

3 ans : 2024 à 2026


Status du projet

En cours


Impact du projet

  1. Détection des mutants pouvant entraver l’avenir des antipaludéens;
  2.  Incidence du paludisme en RDC